ATLOMY, fruit d’une étude multidisciplinaire dirigée par Orly Lewis au sein du Digital Ancient Science Lab (Department of Classics, Univ. hébraïque de Jérusalem), est un atlas et un lexique consacré aux connaissances anatomiques gréco-romaines. Consultable en accès libre, il propose à l’utilisateur :
des modèles anatomiques 3D interactifs, qui suivent les conceptions antiques et sont munis de légendes empruntées aux textes originaux (notamm. le corpus hippocratique, Aristote, Galien)
un lexique de l’anatomie contenant plus de 1'000 entrées et 5'000 mots grecs, arabes et latins
la recréation de systèmes anatomiques à partir des analyses menées par le projet sur les textes anciens
Site de la Deutsche Bibelgesellschaft, une fondation religieuse protestante allemande (à but prosélytique), fournissant notamment les textes grecs du Novum Testamentum Graece de Nestle-Aland (28e éd.) et de la Septante, ainsi que le texte latin de la Vulgate et un dictionnaire encyclopédique (WiBiLex).
Portail d’accès à des ressources numériques fondamentales pour les études classiques (bibliographies, textes et traductions, dictionnaires, encyclopédies) mais qui sont payantes, ce qui nécessite qu’on s’y connecte via une université disposant d’un budget numérique étoffé. On peut citer en particulier :
Version numérique du Dizionario di Abbreviature Latine ed Italiani d’Adriano Cappelli, hébergée par la plate-forme Ad Fontes de l’Université de Zurich. Depuis la fin du XIXe siècle, ce dictionnaire a rendu d’inestimables services aux déchiffreurs des manuscrits médiévaux ; son informatisation permet désormais de nouveaux modes de consultation : par caractères lisibles dans l’abréviation, par caractères contenus dans la résolution de l’abréviation, par position du/des signes d’abréviation, par type de document ou par langue.
Adossé au programme international Cuneiform Digital Library Initiative et né avec lui, cdli:wiki est désormais un projet d’encyclopédie en ligne et d’outils de recherche assyriologique, qui fait collaborer des membres de l’équipe française du CNRS ArScAn-HAROC (Nanterre), et l’équipe et les étudiants de la Faculty of Oriental Studies de l’Université d’Oxford, avec des contributeurs dans plusieurs autres pays, engagés dans des recherches sur l’histoire du Proche-Orient ancien.
L’ouvrage constitue une histoire générale des relations entre les deux religions, depuis les débuts de l’Islam jusque vers la fin du Moyen Âge (600-1500) et concerne principalement le bassin méditerranéen étendu, et les langues syriaque, arabe, grec, latin.
Il comprend des essais sur le traitement des chrétiens dans le Coran, des commentaires du Coran, des biographies du Prophète, des hadiths et de la loi sunnite, ainsi que plus de deux cents entrées détaillées sur toutes les œuvres enregistrées, qu’elles aient survécu ou non. Fruit d’une collaboration entre universitaires, le CMR Online se veut un outil indispensable pour la recherche sur les relations islamo-chrétiennes. (description reprise à la page et librement adaptée)
On regrettera sans doute la nécessité d’un accès institutionnel. L’ouvrage a cependant fait l’objet, en parallèle, d’une publication papier.
Ce site développé sous la direction du prof. Ph. Roelli (Univ. de Zurich) constitue une archive de textes latins médiévaux ou néolatins libres d’accès et réutilisables par le grand public et la communauté scientifique. Il a vocation à devenir une véritable plate-forme de publication en ligne. L’encodage standardisé des textes s’appuie sur le format TEI, dans le but notamment de permettre des recherches complexes, la production de concordances, etc. De nombreux dictionnaires (Du Cange, Georges, Lewis & Short, Gaffiot…) sont mis à disposition de l’utilisateur (en parallèle du texte) afin de faciliter sa lecture.
La Neue Pauly (Brill’s New Pauly en anglais) est une encyclopédie sur l’Antiquité, principalement classique, dont les volumes principaux ont été publiés entre 1996 et 2003 et les volumes supplémentaires entre 2004 et 2012. Trois volumes sont consacrés à la réception de l’Antiquité.
Il s’agit probablement de l’encyclopédie à la fois la plus complète et la plus récente consacrée à l’Antiquité gréco-romaine, même si, sous le premier rapport, elle ne dépasse pas la Paulys Realencyclopädie der classischen Altertumswissenschaft de Wissowa (dite Pauly-Wissowa) en 84 volumes (1890-1978).
La Neue Pauly ne pas être confondue avec la Kleine Pauly beaucoup plus modeste et ancienne (cinq volumes publiés entre 1964 et 1975).
Ce dictionnaire en ligne a pour but de recenser tous les prénoms donnés sur le territoire européen entre 500 et 1600 de n.è. Il présente l’origine des noms, leur diffusion sur le continent, des statistiques de fréquence, l’indication des noms dérivés ainsi que le renvoi aux documents contenant les occurrences relevées.
Ce projet de l’Université de Toulouse donne accès aux pages numérisées de ce dictionnaire de realia publié sous la direction de Ch. Daremberg et Edm. Saglio entre 1877 et 1919. La description de l’ouvrage sur le site du projet replace cette vaste entreprise dans le contexte scientifique de la fin du XIXe s. et rappelle les raisons pour lequelles il a fait date :
« Le Daremberg … se présente comme un monument d’une très haute tenue scientifique. Chaque article est rédigée par le meilleur spécialiste de la question ; la référence à toutes les sources figure en bas de page ; les débats les plus actuels ne sont pas ignorés. Dans le registre des institutions, des techniques, de l’histoire des religions en particulier, il constitue alors une référence. Pour la maîtrise des sources textuelles, il reste inégalé. Bien évidemment, son contenu mérite d’être mis à jour en raison des découvertes et des progrès dans les domaines de l’archéologie, de l’épigraphie, de la numismatique. »
Le DHS est ouvrage rédigé dans les quatre langues nationales. La publication des 36'000 articles répartis en 13 volumes, conduite sous les auspices de la Société suisse des sciences humaines (depuis lors Académie des sciences humaines et sociales), s’est étendue de 2002 à 2014. La version en ligne (développée depuis 1998) est entièrement gratuite. Elle donne accès à l’ensemble des articles originairement établis pour le dictionnaire imprimé. Cependant, le dictionnaire numérique constitue désormais une version actualisée, régulièrement enrichie de nouveaux articles, images et autres media. Offrant des renseignements sur toutes les localités du pays, elle prend notamment en compte les données de l’histoire et de l’archéologie antiques. Les articles spécialement consacrés à des sujets antiques peuvent être sélectionnés au moyen du filtre temporel.
Encyclopédie généraliste de langue anglaise dédiée à la « civilisation iranienne » de l’antiquité à nos jours (incluant des articles sur le Proche-Orient, le Caucase, l’Asie centrale et l’Inde), rédigée par de nombreux chercheurs du monde entier. Le projet est soutenu par une fondation à but non lucratif sise à New York.
L’Encyclopédie de la langue et de la linguistique grecques anciennes (EAGLL) rassemble les connaissances récentes d’une grande variété de disciplines afin d’offrir aux chercheurs et aux étudiants un accès simple à de nombreux aspects de cette langue. L’accès au contenu de l’encyclopédie nécessite toutefois de disposer d’une licence institutionnelle.
La page propose en téléchargement direct un grand nombre de dictionnaires électroniques pouvant être lus par le logiciel GoldenDict (et compatibles avec d’autres logiciels). Parmi ces dictionnaires et encyclopédies figurent certains ouvrages fondamentaux pour l’Antiquité classique, le latin médiéval, la rhétorique, la philosophie.
Portail des études en hittitologie à l’Université de Mayence. La page donne accès à différents aux projets de recherche menés à Mayence ou Würzburg, ainsi qu’à des bibliographies, des corpus de textes, des livres numériques, des polices et claviers, de nombreux liens vers des projets externes, des musées, etc.
Encyclopédie ayant pour but de fournir une information scientifique de qualité sur des sujets-clés de la philosophie. Les articles sont destinés à des savants et des étudiants familiers de ce champ d’études, mais non-spécialistes du sujet abordé. Le projet, entamé en 1995, est conduit par une équipe de 30 éditeurs, qui supervisent les travaux de plus de 300 contributeurs, experts dans leur champ d’études.
Site hébergeant une traduction collaborative (wiki) des textes bibliques (grecs, latins, hébreux) ainsi qu’un lexique grec-anglais du Nouveau Testament éditable par les utilisateurs.
Le LGGA, Lexique des grammairiens grecs de l’Antiquité, publié sous la direction de Franco Montanari, Fausto Montana, et Lara Pagani, a vocation à inclure l’ensemble des grammairiens de l’Antiquité grecque et latine (570 personnages identifiés). Chaque entrée contient (1) une introduction biographique sur le grammairien concerné, ainsi qu’une description de ses ouvrages et notamment des fragments conservés ; (2) le texte grec de ces fragments ; (3) la bibliographie disponible, incluant, le cas échéant, les éditions et études. Chaque entrée est publiée en italien et en anglais. L’achèvement du Lexique est prévu pour fin 2023. La consultation de l’ouvrage sur le site de Brill nécessite un accès institutionnel.
Les articles du lexique peuvent être filtrés par racine, par léxème ou par sens, ou en fonction de la région et du dialecte. Des liens sont établis avec le LGPN et, pour les papyri, avec le site Trismegistos.
Le Mediae Latinitatis Lexicon Minus de Jan Frederik Niermeyer (1re éd. 1954-1976) est un lexique fournissant aux médiévistes des informations concises et essentielles sur des concepts formulés en latin, dans le domaine occidental, depuis le début du Moyen Âge jusqu’à l’an 1300. La version numérique hébergée par la plate-forme de Brill (accès institutionnel ou sur abonnement) reproduit la deuxième édition imprimée (2002). Elle fournit, pour chaque concept retenu, des traductions française, anglaise et allemande du lemme. Les recherches peuvent être affinées par le siècle où le terme a été employé. Toutes les entrées sont contextualisées avec des citations pertinentes des textes médiévaux.
Le site MIRABILE, « archives digitales de la culture médiévale en Italie », est un système de gestion des connaissances destiné à l’étude et à la recherche sur le Moyen Âge italien. Le projet est conduit sous les auspices de la Società Internazionale per lo Studio del Medioevo Latino (SIMEL) et par la Fondazione Ezio Franceschini (FEF) de Florence, et dispose d’une large collaboration institutionnelle au sein des universités italiennes.
La page donne accès à de très nombreuses bases de données du latin médiéval, des langues romanes (principalement en Italie), de l’hagiographie, ainsi qu’à certaines revues de ces domaines. Des textes latins, des lexiques, des bibliographies sont également mis à disposition des utilisateurs.
ORACC est un projet collaboratif hébergé par l’Univ. de Pennsylvanie. Il vise à établir un corpus de textes cunéiformes complet et largement annoté. Le projet a été initié par Steve Tinney, qu’il dirige actuellement aux côtés de Jamie Novotny, Eleanor Robson et Niek Veldhuis.
Orbis Latinus Online (OLO) est basé sur la version imprimée du dictionnaire du même nom, qui répertorie les toponymes en latin. Comme le site référence également les noms modernes correspondant aux noms antiques, il est possible de lancer une recherche à partir du toponyme actuel.
Dictionnaire de stemmatique visant à établir un lexique commun entre les différentes traditions nationales allemande, française et italienne de cette discipline, et ce dans une perspective multidisciplinaire. La rédaction du dictionnaire était dirigée par Odd Einar Haugen, professeur de vieux norrois à l’université de Bergen en Norvège (page personnelle, page Wikipédia) jusqu’en 2015. Les rédacteurs en chef actuels sont Caroline Macé, chercheuse à l’Institut romand des sciences bibliques (Université de Lausanne) et Philipp Roelli, collaborateur scientifique auprès du Seminar für Griechische und Lateinische Philologie de l’Université de Zurich. L’ancienne page proposée sur le site de l’Univ. de Zurich est désormais remplacée par un wiki hébergé par l’Univ. d’Helsinki.
La Perseus Digital Library ou Perseus Project est un portail web de l’Université Tufts près de Boston aux États-Unis. Placé sous la direction du Prof. Gregory Crane, il tisse un réseau dense entre des éditions de textes, des traductions anglaises, des dictionnaires et des grammaires, majoritairement placés dans le domaine public (et donc relativement anciens) ou plus récents grâce à la permission des ayants-droits. Les textes sont encodés dans le format XML/TEI.
Les textes sont présentés dans une interface offrant plusieurs fonctionnalités — navigation facilitée, affichage des éditions alternatives, outils de recherche, analyse grammaticale et lexicale (fréquences lexicales), références croisées — qui contribuent à permettre une « lecture contextualisée ».
Le Perseus Catalog (https://catalog.perseus.org/) est un catalogue de références bibliographiques qui vise à donner une vision complète de l’histoire des textes.
Une partie des logiciels informatiques utilisés dans ce projet sont publiés sous license open source et les corpora sont téléchargeables.
Le futur environnement de lecture du projet, baptisé Scaife viewer, peut être testé à cettte adresse : https://scaife.perseus.org/.
Mise en ligne par l’Académie bavaroise des sciences (BAdW) des volumes du Reallexikons der Assyriologie und Vorderasiatischen Archäologie, en format PDF. Le moteur de recherche permet d’accéder aux articles par lemme, catégorie thématique, période, auteur de l’article, volume …
Projet initié par Isabelle Draelants (CNRS), bénéficiant d’une large collaboration scientifique, SourcEncyMe a pour objet l’élaboration d’un corpus des encyclopédies médiévales latines (du XIIIe s. principalement) et l’identification de leurs sources grecques, arabes et latines lorsqu’elles portent sur la pensée scientifique et philosophique.
Le site propose ainsi une collection de textes annotés ainsi qu’un moteur de recherche.
Cette encyclopédie de la philosophie, qui comprend quelque 1600 entrées, a été envisagée dès l’origine comme un ouvrage régulièrement revu et augmenté par un groupe d’experts dans le domaine. De nombreux articles sont consacrés aux philosophes anciens et concepts-clés des différentes écoles et courants de l’Antiquité. Chaque entrée est structurée en chapitres et munie d’une bibliographie spécifique. Le contenu de l’encyclopédie est en accès libre, mais il est nécessaire de créer un compte pour accéder à certaines fonctions.
Publication numérique de la Souda (encyclopédie byzantine du Xe siècle) fournissant le texte (issu du TLG), une traduction anglaise, des notes, un classement thématique, ainsi que des liens avec le site Perseus. Le projet a été conduit de manière collaborative, sous les auspices du Stoa Consortium for Electronic Publication in the Classics. Chaque article est suivi du nom de son traducteur et de ses réviseurs.
Une recherche plein-texte peut être faite dans les traductions anglaises et les articles peuvent aussi être parcourus selon les thèmes qu’ils abordent. La recherche plein texte en grec est accessible aux utilisateurs enregistrés ou grâce à un accès temporaire. Attention : le texte est affiché par défaut en transcription betacode (difficilement lisible pour les non-habitués) ; il est cependant possible de choisir l’affichage au format Unicode (UTF-8) depuis la page des résultats.
Page de Johannes Saltzwedel consacrée à l’histoire de la pensée et à la bibliophilie. Elle contient notamment : la bibliographie des livres de la collection Tusculum ; le Nomenclator philologorum, dictionnaire des philologues classiques de F.A. Eckstein ; une liste des principales ventes aux enchères de bibliothèques en Angleterre (1676-1900).
Encyclopédie du monde grec médiéval, en grec moderne et en anglais. Elle comprend surtout des entrées relatives à des régions situées en dehors des frontières actuelles de l’État grec — Asie Mineure, Constantinople, Pont-Euxin ; ces articles sont accessibles depuis des portails spécifiques.